Si à ses origines, le parquet était conçu spécialement pour les demeures des aristocrates, aujourd’hui, il est utilisé dans tout type d’habitation. Pour le bonheur de tous ! Comparés à d’autres matières, les planchers se distinguent par leur côté pratique et économique. Mais avant d’arriver à notre époque où l’on a la possibilité de s’en procurer facilement, la fabrication a connu d’innombrables innovations et ajustements. Voici un tour d’horizon de l’histoire du parquet, de ses débuts à notre époque.
Origine du parquet
Du moyen-âge jusqu’à la fin du XVIe siècle, les communautés habitaient avec leurs animaux dans les mêmes pièces. C’est pourquoi les sols des châteaux furent revêtus de pierre. Les planchers en bois étaient réservés aux marchepieds et estrades. De plus, ils étaient couverts de tapis de décoration.
L’utilisation des lames de bois n’a vu le jour qu’après le recours aux carreaux de terre cuite. D’ailleurs, ils furent encore réservés à l’aristocratie et formèrent des éléments purement décoratifs. Pour les nobles, les planchers issus des bois massifs furent privilégiés. Ces derniers se caractérisaient à travers leur originalité et le confort qu’ils assuraient. Les architectes préférèrent également les lames en bois massif vu qu’elles étaient plus légères. Nombreux sont aujourd’hui les parquets qui portent encore le nom des demeures royales comme le parquet de Chantilly, le parquet de Versailles, le parquet d’Arenberg, et autres.
Auparavant, les planches en bois comprenaient des planches à joints vifs ou à feuillures. Appelé autrement « pose de parquet clouée », ce modèle fut en vogue jusqu’au XVIIe siècle. Ils sont attachés sur des solives en utilisant des clous bien forgés. Puis, d’autres modèles apparurent. Notamment, les planchers, accolés avec rainure ou languette, furent créés. Avec ce type de boiserie, les lames étaient posées de manière contingente. Par la suite, vers le XVIIe siècle, des installations selon les motifs furent conçues.
Évolution de la fabrication du parquet
Au fur et à mesure de la conception des planchers, les parqueteurs cherchèrent constamment à trouver des solutions pour faire face à l’humidité. Ainsi, les rez-de-chaussée situés sur caves furent dotés d’un lit de cailloutage. Pour les planchers à l’étage, l’épaisseur fut de 1 pouce (soit quelques centimètres) au minimum. Les lames étaient placées sur les solives en suivant la longueur. Puis, une évolution fut constatée vers la fin du XVIe siècle. En effet, les artisans du bois commencèrent à utiliser du plâtre et le dessous des parquets fut couvert par un plafond.
Vers le XVIIe siècle, d’autres modèles apparurent comme les parquets à point de Hongrie et les parquets à la française. Ce premier type se démarquait à travers sa frise intercalée entre les travées. Les lames furent fixées à l’aide de clous forgés pourvus ou non de tête. Quant aux parquets à la française, ils étaient, et sont encore, très réputés étant donné le fait qu’ils étaient surtout utilisés pour les salles de réception des différents châteaux et hôtels de l’époque.
L’utilisation et la commercialisation du parquet se développèrent avec l’arrivée de l’ère industrielle. Les parqueteurs se mirent au travail mécanique. Les scieries obtinrent leur énergie à partir des machines à vapeur. Néanmoins, les planches de bois furent encore fabriquées de manière artisanale étant donné l’imprécision des outils de scierie. L’industrialisation complète du secteur débuta vers les années 1920 avec l’apparition du courant électrique. Effectivement, des outils assurant la précision virent le jour.
Désormais les formes de parquet sont multiples et leur pose s’est considérablement simplifiée. Tout comme leur coût, ce qui permet à tout un chacun de se doter d’un beau sol confortable et cosy. L’arrivée des bois et matériaux exotiques, comme le bambou qui offre de nouvelles propriétés et une résistance hors norme par rapport au bois traditionnel, constitue une nouvelle étape et la tendance du moment.